Google Chrome Killed The Web As We Know It

… and he married Apple

Après Internet Explorer, Microsoft, Firefox.. qui est la prochaine victime sur la liste de Google ?

Issu de l’Open source et d’une politique d’embauches bien menée, Google Chrome est un produit 100% Google qui n’a d’autre ambition que de devenir vos nouvelles fenêtres sur Internet, Google Windows for a Googled Web.

Ainsi, en attendant la publicité dans la barre de recherche, les favoris et votre cafetière, Google Chrome commence par enterrer la notion d’adresse Internet, les URL :

• La fusion en un champ unique de la barre d’adresse et du champ de recherche.
• Une indication : « Tapez votre requête »
• Dans la barre de saisie, la présentation des résultats Google Suggest (par défaut sur Google depuis la fin août) dans un maque de pré-sélection, mélangé à certaines requêtes de l’historique ainsi que des propositions de recherche Google. il suffit de commencez à taper « Amazon » ou tout autre site important pour en faire le constat.
• Une fois la page d’un site chargée et affichée (très rapidement sous Windows Vista, ce qui peut surprendre ses utilisateurs) le petit détail qui tue : le nom de domaine s’affiche en noir dans la barre d’adresse-recherche alors que le « http:// » et tout le reste de l’URL sont grisés.

Ajoutons la mise en avant de l’historique de navigation reprenant la principe des vignettes du moteur Exalead. L’objectif est très clair : vous ne devez plus connaitre les adresses, vous ne pouvez plus vous tromper en les tapant et il est inutile d’avoir à se les rappeler.

La publicité que régit Google devient votre péage pour la gratuité factice du Web.

L’économie dépendante du moteur de recherche – ces annonceurs qui se pressent – est forcée de payer pour être visible ; ce fameux temps de cerveau disponible (voir l’économie de l’attention) dont vous disposez est limité, et des taches ingrates comme la saisie d’une adresse Internet connue, enregistrée quelque part ou diffusée par ailleurs est une perte de ce temps et du potentiel de proposition, de suggestion auquel Google a à vous exposer, en un mot du business réalisable avec vous.

Un grand gagnant : Apple

Chrome est basé sur WebKit, tout comme le navigateur Safari qui équipe le système Mac OSX (et bientôt Konqueror sous Linux).

Après quelques 6 bonnes années de tranquillité à développer des sites pour IE6 puis IE7 et Firefox sans avoir à bricoler pour Netscape 4 et les versions désastreuses d’IE5 Mac, on pouvait penser que l’émergence de Safari se ferait, petit à petit, avec la hausse des parts de marché des ordinateurs d’Apple ainsi que de sa branche de navigateur mobile à succès Iphone/Ipod Touch.

Sans compter le travail à accomplir pour rapprocher leur nouveau navigateur des standards jusqu’à présent représentés par Mozilla Firefox, en accélérant cette tendance, Chrome/Safari peut forcer les développeurs Web à concevoir les sites en tenant compte de ce troisième navigateur devenu inévitable.

Google est le grand vainqueur du Gratuit

Véritable société des autoroutes de l’information, Google n’aurait plus qu’à racheter le réseau si la chose était rentable ou permettait de s’assurer la pérennité du modèle économique actuel. La voie parait libre vers une mainmise sur la publicité mondiale face à des mass medias empêtrés dans leurs crises. Pour l’heure il s’en prend de manière frontale à un autre géant sonné par les coups répétés, Microsoft, sur le terrain des applications et du navigateur Web et bientôt de l’OS.

Google ne dispose pas encore de réponse aux miracles salutaires qu’on été l’iPod et l’iPhone pour la survie d’Apple, rappelant au Seigneur du Web qui était le Roi du Marketing. On peut envisager une forme de partenariat Google/Apple pour les deux prochaines années, une plate-forme Linux sur des PC à bas prix d’un côté, et de l’autre OSX, ces deux solutions pouvant fournir la plupart des applications au grand public et au poste bureautique en entreprise. En attendant le succès d’Android pour le Web Mobile, Google reste l’ennemi du mal dans un monde en couleurs.